Créer une société au Maroc - Quelle forme de société choisir au Maroc ?

Découvrez les différences clés entre SARL, SAS, SA, SCI et plus encore pour bien choisir votre forme juridique au Maroc. Guide pratique mis à jour pour 2025.

6/2/20253 min temps de lecture

Pourquoi le choix de la forme juridique est crucial

Créer une entreprise, c’est comme dessiner les fondations d’un immeuble. Si la base est mal pensée, tout le reste vacille. Le choix de la forme juridique détermine le cadre fiscal, social, et décisionnel de votre activité. C’est un choix structurant, pas juste une formalité.

D’un côté, le régime fiscal : serez-vous à l’IR ou à l’IS ? Rémunération en salaire ou en dividendes ? De l’autre, la couverture sociale : êtes-vous affilié à la CNSS ? Enfin, la gouvernance : qui décide ? qui contrôle ? qui engage la responsabilité de la société ?

Et comme chaque projet est unique, chaque structure doit l’être aussi. Un freelance, une startup tech, un groupe familial ou un investisseur immobilier n’ont pas les mêmes contraintes. Ni les mêmes ambitions.

Les formes juridiques les plus répandues au Maroc

La SARL – Simplicité et souplesse pour les TPE/PME

C’est la star des formes juridiques au Maroc. Accessible, modulable, rassurante. La SARL peut être créée par une seule personne (SARL-AU) ou jusqu’à 50 associés. Pas besoin de gros capital, la responsabilité est limitée aux apports, et la gestion reste souple.

Côté fiscalité, c’est l’impôt sur les sociétés. Côté gouvernance, un ou plusieurs gérants sont désignés. Mais attention à la cession des parts : elle est encadrée, et nécessite souvent un agrément.

Bref, la SARL coche beaucoup de cases pour les entrepreneurs qui veulent avancer sans trop de complexité, tout en gardant le contrôle.

La SAS – Flexibilité contractuelle et image moderne

La SAS Société par actions simplifiée, c’est le terrain de jeu des startups et des entrepreneurs qui aiment la liberté. Pas de capital minimum, grande liberté dans la rédaction des statuts, et possibilité d’intégrer facilement des investisseurs.

Elle est dirigée par un président, mais les statuts peuvent prévoir d'autres organes. C’est une structure jeune, dynamique, mais qui nécessite d’être bien accompagnée. Car la souplesse statutaire, c’est une arme à double tranchant.

Idéale quand on veut lever des fonds, organiser une gouvernance sur-mesure, ou travailler avec des associés très impliqués.

La SA – Pour les projets lourds ou les levées de fonds sérieuses

On entre ici dans une autre dimension. La Société Anonyme impose un capital minimum de 300 000 MAD, avec au moins cinq actionnaires. Deux formes de gouvernance possibles : conseil d’administration ou directoire + conseil de surveillance.

C’est une structure exigeante : commissaires aux comptes obligatoires, formalismes plus lourds, mais aussi une crédibilité très forte auprès des institutions et investisseurs.

Elle convient aux grandes entreprises, aux filiales de groupes, ou à ceux qui ambitionnent d’entrer en bourse ou de faire appel public à l’épargne.

La SCI – Pour détenir et gérer de l’immobilier

Pas de commerce ici. La Société Civile Immobilière est faite pour la gestion de biens immobiliers à vocation patrimoniale. Elle peut opter pour l’impôt sur le revenu ou l’impôt sur les sociétés, selon la stratégie choisie.

C’est la forme parfaite pour acheter un bien à plusieurs, organiser une succession, ou structurer une gestion locative. Mais attention : les associés sont responsables indéfiniment.

D’autres formes moins connues mais utiles dans certains cas

La SNC, la société en commandite simple ou par actions, ou encore le GIE (Groupement d’Intérêt Économique) sont des formes spécifiques, rarement utilisées… mais parfois précieuses. Quand ? Pour un projet ponctuel entre associés de confiance, ou pour mutualiser des moyens entre entreprises.

La contrepartie ? Une responsabilité souvent illimitée pour les associés, et une image plus difficile à manier.

Le bon choix selon votre profil

Vous êtes seul à vous lancer ? Pensez à la SARL-AU si vous aimez la structure classique, ou à la SASU pour plus de liberté.

Vous créez à deux ou trois ? La SARL rassure, la SAS attire.

Vous investissez dans l’immobilier et vous voulez agir vite ? La SCI reste la reine. Et si vous êtes dans une logique de revente à long terme, l’option IS mérite réflexion.

Vous préparez une levée de fonds ? SAS ou SA, selon l’ampleur du projet et le profil des investisseurs.

Conseils pour éviter les pièges classiques

  • Première erreur : choisir la SARL par défaut, sans réfléchir.

  • Deuxième : négliger l’impact des statuts sur la gouvernance.

  • Troisième : se lancer sans comprendre les conséquences fiscales à moyen terme.

Un bon conseil : prenez le temps. Faites-vous accompagner. Et n’utilisez jamais un modèle de statuts téléchargé au hasard.

Pourquoi se faire accompagner par un expert ?

Parce que c’est votre projet. Parce que les erreurs juridiques coûtent cher. Et parce qu’un bon montage dès le départ vous fera gagner du temps, de l’argent et de la sérénité.

Chez Upsilon Maroc, on vous aide à penser votre projet dans sa globalité : juridique, fiscal, social, patrimonial. Et on vous accompagne jusqu’à l’immatriculation, avec un suivi personnalisé et une étude préalable.

Vous avez un doute ? Un projet en tête ? Échangeons. Un bon choix aujourd’hui, c’est mille complications évitées demain.